Cauldwën d’Asterac est probablement la Fée de Lumière la plus violente et la plus brutale. Massive et musclée, nimbée de formes voluptueuses, Cauldwën est l’une des dernières Fées Primordiales encore vivante, tout comme le sont Eilëowyn, Catelyn et Moïra. A l’image de ses sœurs, Cauldwën est une gardienne du savoir et des secrets des Fées de Lumière, transmis en des temps immémoriaux par Mère-Nature elle-même, ce qui la rend particulièrement omnisciente et déterminée.

Mais à l’inverse de sa sororité, Cauldwën n’aspire pas à la paix. Belliqueuse et irascible, Cauldwën chercha à dominer ses sœurs dès la plus tendre enfance, en allant même jusqu’à les frapper lorsqu’elles ne voulaient pas l’écouter. Seules Catelyn et Moïra, les aînées, que toutes redoutaient, parvenaient alors à la calmer. Depuis cette époque, toutes les Fées de Lumière craignent Cauldwën, qui est réputée pour être la plus mauvaise d’entre toutes. Elles ne sont pas loin de la vérité. Vive comme la flamme, l’humeur aussi ardente que peut l’être un brasier, Cauldwën est la Fée du Feu, qu’elle sait parfaitement dompter et maîtriser.

Durant le Schisme de Ley, Cauldwën dirigeait une cohorte de Danseuses de Guerre Elfes, pourvues d’ailes mécanisées. À leur tête, la Fée parvint presque à franchir les plus hauts créneaux garnis de barbelés protégeant l’enceinte de l’imprenable cité, d’où Stanislass 1er, le Loup Blanc, régnait sur l’Empire de Woltany tout entier. Pour tenter l’arrêter, de nombreux combattants humains et même quelques Lycans durent être sacrifiés.

Lors de la bataille finale, les forces de la Fée furent décimées par des centaines de vagues successives d’Aérodrones de combat, que même les plus furieux orages de flamme invoqués par la Fée ne parvenaient à endiguer. La Fée du Feu fut l’une des dernières à rester debout, face aux hordes de Lycans venu prendre à revers les forces des Peuples Libres, afin les achever. La Fée tomba sous les griffes et les crocs d’une meute d’Alpha qui la laissèrent pour morte, à demi dévorée. Ses sœurs l’abandonnèrent sur le champ de bataille, lorsque le glas de la défaite acheva de résonner. Depuis ce jour, la haine que Cauldwën nourrie à l’encontre de ses sœurs n’a jamais cessé de croître et de se développer.

La Fée récupéra suffisamment de ses forces pour parvenir à rallier l’Enclave de Torimbia, une colonie industrielle Yrispanienne peuplée de Trolls, de Gobelins et d’Elfes Noirs, bâtie sur les flancs d’un titanesque volcan, dont les flots de lave se déversent continuellement dans les eaux tumultueuses de l’océan Tedidian. Même diminuée, la Fée n’eut aucun mal à brutalement s’y imposer. Les Elfes Noirs lourdement armés qui tentèrent de la chasser furent incinérés vivants, sans même que Cauldwën ne semble ciller. Lorsque le Patriarche tenta de la défier, la Fée du Feu le transforma en un torrent de matière en fusion, qui vint se répandre à ses pieds. Le reste de l’Enclave l’accueillit agenouillé. Cauldwën s’en proclama monarque et elle utilisa l’antique savoir des Fées pour moderniser les usines et tout ce qui en sortait. Désormais, l’Enclave Elfique de Torimbia se spécialise dans la production d’armes de pointe et possède des clients dans le Monde entier.

Cauldwën n’a pas renié le Protectorat Féerique mais elle ne s’y implique aucunement. Elle se contente de verser à ses sœurs de colossales dîmes, en réalité partie congrue de ce que lui rapporte réellement ses manufactures d’armement. En secret, la Fée du Feu vend des armes aux Cheiks et aux Sultans de l’Atalante, ou des Territoires Libres, tandis que ses agents y déclenchent des conflits, en y visant l’embrasement. Lorsque tout cela dégénérera en de véritables guerres civiles, la Fée Cauldwën en profitera pour poser les bases de son propre empire, afin d’enfin se venger de ses sœurs, tout comme de ces maudits Lycans.